France 3 : AUVERGNE/RHÔNE ALPES



Nathalie Schlienger a transformé l’ancienne école primaire d’Ambronay en une maison d'hôtes tout en préservant l'ambiance d'antan. L'équipe de "En vadrouille" est retourné sur les bancs de l'école, l'esprit léger.


Dans la cour, on pourrait encore deviner le bruit des sacs de billes et des parties de foot, les chuchotements inquiets des plus grands qui s'apprêtent à passer le certif' et les cris insouciants des apprentis joueurs d'épervier…
Oui, d'emblée en arrivant devant l'ancienne école René Cassin, c'est tout l’imaginaire de l’école d'antan qui s’éveille. Mais aujourd'hui, pour l'équipe d’ En Vadrouille, pas question d'interro surprise ! L'équipe vient rendre visite à Nathalie Schlienger, à qui on doit cette idée folle de transformer l’école primaire d’Ambronay en une superbe maison d'hôtes.


Au son de la grosse cloche, Nathalie nous accueille, tout sourire à deux pas d’un tracé de marelle : « La cour de récréation n’a pas bougé ! ». Dés le couloir d’entrée, le petit garçon que j'étais refait surface. Je pose ma doudoune sagement sur le porte-manteau d'époque et j’écoute la maitresse… des lieux !
Je mérite un bon point, là, non ?  



Un véritable coup de cœur pour ce lieu atypique !

Nathalie est la parfaite maitresse de maison de cet hôtel de caractère, haut en couleurs et chaleureux. Une caractéristique la définit : la bonne humeur ! Et, il lui en a fallu pour élaborer ce projet. «Cette maison, c’est un rêve. Auparavant, je travaillais à Lyon, dans l'imprimerie. J'avais repris l'entreprise de mon père», nous raconte-t-elle.

«Un jour, j'ai eu envie de changement, et l'idée des chambres d'hôtes s'est imposée comme une évidence». Elle se met en quête d'un lieu à 50 km maximum de Lyon, et par chance, l'école René Cassin d'Ambronay est mise en vente par la mairie. «Elle a été en activité jusqu'en 2014. Puis, devenue trop petite, elle a fermé ses portes au profit d'un bâtiment neuf. La charge étant trop lourde pour la Municipalité, Madame le Maire a accepté de me la vendre». Une vente qui a pu se faire à une seule condition : «conserver un maximum de choses de l'époque, c’était la mission !». L'école ayant ouvert ses portes en 1870, autant dire que les souvenirs n’ont pas manqué !  



Une décoration inspirée

Histoire-géo, maths et musique : Nathalie n'a séché aucune matière pour sa déco.

Dans la grande cuisine où les hôtes s'attablent au petit-déjeuner, le tableau noir est toujours là avec ses lignes d'écriture et ses portées de musique. On trouve aussi des craies, des cartes géographiques de l'Ain, des règles et équerres en tous genres...
Quant à l'ancienne salle des professeurs, elle s'est reconvertie en un salon vintage, douillet et cosy qui invite au repos. « Autrefois, ce n'était pas du tout cette ambiance, l’entrée y était plutôt synonyme de convocation, voire interdite ! » 



Les salles de classe sont devenues des chambres

Il est temps d'aller voir ce qui nous intrigue le plus : les chambres, évidemment ! Les salles de classe du premier étage ont été divisées en quatre suites et quatre ambiances…

Dans le grand escalier qui monte à l'étage, l'équipe et moi sommes surpris de constater à quel point le lieu est rock'n'roll : une statue de vierge côtoie joyeusement un juke-box des années 50. Une «pièce rapportée» précise Nathalie qui a voulu conserver dans ce lieu de 1 000 mètres carrés un esprit sage, mais pas trop quand même !
Chaque chambre à une identité différente, autour du thème de l’école. La chambre «CM1» me semble immense, et pour cause : elle ne mesure pas moins de 50 mètres carrés. Dans chaque pièce, les estrades ont été conservées, mais d’autres petits trésors ont pris place : ici, une salle de bain qui reproduit un vestiaire collectif d'autrefois. Là, de jolis carreaux métro aux murs et les anciennes savonnettes jaunes accrochées à leurs supports !

Cocooning et nostalgie sont là. Une ambiance que le petit Gibus de la Guerre des Boutons validerait à coup sûr – à moins que ce ne soient Alceste et le Petit Nicolas que l'on voit ressurgir au détour d'un couloir ?